Après le passage du cylone Idai qui a ravagé le Mozambique mais aussi le Malawi et le Zimbabwe, les acteurs humanitaires s’activent toujours sur le terrain pour venir en aide aux populations. Avec près de 1000 morts et 2500 blessés, le bilan humain est désastreux. Les inondations qui ont suivi le passage d’Idai touchent au total près de 3 millions de personnes. La décrue progressive des eaux laisse peu à peu constater l’ampleur des dégâts. Ainsi, 500000 hectares de terre ont été détruits rien qu’au Mozambique.
La préoccupation première des acteurs humanitaires concerne l’explosion des cas de choléra: plus de 3000 personnes ont déjà été contaminées, et l’épidémie ne cesse d’augmenter. Les équipes de l’Unicef ont acheminé 900 000 vaccins contre le choléra au Mozambique, pays le plus touché par le cyclone. Les OPM se mobilisent pour venir en aide aux paroisses, organismes diocésains et congrégations religieuses.
L’Eglise du Malawi au chevet des déplacés
Il y a quelques jours, une délégation de la Conférence épiscopale du Malawi s’est rendue dans trois camps où vivent des personnes déplacées par les inondations. «Les Evêques comprennent les difficultés que vous traversez» leur a dit Mgr Thomas Luke Msusa, le président de la conférence épiscopale. L’Eglise du Malawi a mobilisé ses partenaires, à savoir les Caritas d’Australie et de Corée ainsi que d’autres ONG pour coordonner l’aide aux populations les plus touchées. L’Eglise locale a précisé que grâce aux ressources déjà mobilisées, 450 maisons pourront être reconstruites.
De son côté, la Caritas italienne a lancé un appel aux dons afin d’aider les populations de ces pays d’Afrique Australe. Un don d’un million d’euros de la conférence épiscopale italienne a déjà permis de multiplier les efforts pour faire face aux urgences. Au Mozambique, la Caritas a pu distribuer des ustensiles de cuisine, mettre en place des sanitaires et distribuer également des téléphones. A Beira, ville la plus touchée par le cyclone Idai, le Programme Alimentaire Mondial de l’ONU a confié à la Caritas locale le soin de distribuer des vivres à plus de 5 500 familles.
Les fidèles ont confiance
Aux côtés de la reconstruction matérielle et morale, le redressement spirituel est aussi manifeste. Située sur la façade maritime du Mozambique, Buzi a été l’une des villes les plus touchées par le cyclone. «La plupart de nos fidèles sont encore en train d’essayer de reconstruire leurs maisons détruites par le cyclone» a commenté le curé de la paroisse le père Celso Taibo, «mais nous avons tout de même un grand nombre de fidèles présents parce qu’ils croient toujours en Dieu malgré ce qui s’est passé». (Avec Fides et AFP)