L’histoire du père Marek Marszalek avec l’Afrique remonte à son enfance. « J’avais fait un rêve dans lequel j’étais sous un baobab avec des enfants noirs devant qui je prêchais l’Évangile » raconte-t-il.
Issu d’une famille d’artisans, Marek Marszalek apprend assez tôt les travaux manuels et finit de se perfectionner avec le temps. D’abord en menuiserie, avec la fabrication de meubles de luxe avec son père, mais aussi en plomberie, en électricité, en peinture et en soudure.
Rencontre avec des missionnaires venus d’Afrique
Séminariste puis diacre, Marek Marszalek fait la rencontre de missionnaires français, rédemptoristes en provenance d’Afrique. « Ils étaient venus en Pologne à la recherche des missionnaires pour le Burkina Faso, relate-t-il. Diacre, je me suis volontiers porté volontaire et me suis envolé pour le Burkina Faso en 1990 ».
Le prêtre est ensuite envoyé dans le diocèse de Fada-Ngourma, dans l’est du Burkina Faso. Affecté à la paroisse de Diabo, dans le sud-est du diocèse, il apprend la langue Mooré. « Au clair de lune, sans lampes, les jeunes venaient s’asseoir autour des anciens pour écouter les conseils et les contes. C’était l’éducation et la transmission des valeurs », se remémore Marek qui regrette aujourd’hui la perte de ces us et coutumes.
Construire les églises et les centres de formation
Pendant une trentaine d’années, dans les paroisses de l’est du Burkina Faso, le père Marszalek, tout en participant à l’évangélisation, a construit des bâtiments pour les communautés chrétiennes de bases (CCB) tout en faisant des travaux de soudure et d’électricité. Il a aussi créé aussi des centres de formation technique et professionnelle au profit des jeunes.
Plus tard, envoyé en mission à Ouagadougou, la capitale, le missionnaire est chargée de la construction de la paroisse Notre-Dame du Perpétuel Secours, gérée par les missionnaires rédemptoristes. « Le cardinal m’a montré un terrain nu, raconte-t-il. J’étais le chef du chantier, j’ai mobilisé l’argent et j’ai commencé la construction ».
Toujours construire les églises
Devant la situation sécuritaire qui s’est beaucoup détériorée au Burkina Faso, le prêtre de 60 ans prie pour la paix qui seule permettra de continuer ses œuvres sociales en faveur des populations de l’est du Burkina Faso.
Kamboissoa Samboé
Photo : Père Marek Marszalek, curé de la paroisse Notre-Dame du Perpétuel Secours de Ouagadougou / 19 juin 2022, LCA / Kamboissoa Samboé
BURKINA FASOCapitale : Ouagadougou Religions Chrétiens : 23%
Présence des OPM au Burkina Faso Les Œuvres Pontificales Missionnaires de France sont en lien depuis longtemps avec le Burkina Faso. Parmi d’autres projets, elles ont notamment participé au développement du Grand Séminaire Saint Jean-Baptiste de Ouagadougou et à la vie des paroisses Saint Joseph de Leo et de Kokologho. A travers l’Enfance Missionnaire, elle soutiennent les aumôneries diocésaines de l’Enfance de Bobo Dioulasso et Dedougou (en particulier pour la construction de cantines scolaires et la prise en charge d’enfants atteints de maladies rares). L’équipe des OPM tient à rendre hommage à toutes les personnes investies avec courage, souvent au prix de leur vie, dans toutes les paroisses burkinabè. |
Source : La Croix Africa, State.gov