21 Juil 2022

Bienheureuse Pauline et sainte Marie-Madeleine, rescapées du Christ

Marie-Madeleine est celle que le Seigneur appelle en premier par son prénom après la résurrection. On connait bien le touchant passage des écritures. Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le jardinier, elle lui répond : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as déposé, et moi, j’irai le prendre. » Jésus lui dit alors : « Marie ! » S’étant retournée, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni ! », c’est-à-dire : Maître.

Marie-Madeleine est une rescapée du Christ et tous ses chastes mouvements vers Lui témoignent de l’amour qu’elle lui porte. Elle l’aime parce qu’Il l’a sauvée. Elle aurait dû, à cause du mauvais cœur des hommes, mourir de ses actions mais le Christ en a décidé autrement et en sauvant Marie-Madeleine, c’est nous tous qu’Il sauve car sa miséricorde est éternelle.

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Jésus, par la personne de Marie-Madeleine et avant même qu’il s’offre lui-même en sacrifice, montre que la justice de Dieu n’aura rien de comparable avec celle des hommes. Nous jugeons et condamnons si facilement que nous aurions probablement jugé et condamné Marie-Madeleine avec les autres. Jésus au contraire nous dit que la mesure avec laquelle nous jugeons sera celle qu’il utilisera pour nous.

C’est une invitation à l’humilité, à se regarder tel que nous sommes. C’était d’ailleurs la véritable signification de la sagesse des anciens “connais-toi, toi-même » qui signifie avant tout, “connais ta place, qui tu es, et restes-y ». C’est de cette miséricorde, dont l’eau et le sang du côté du Christ seront le signe visible, que Marie-Madeleine veut témoigner devant les hommes. Elle est “l’apôtre des apôtres” comme l’appelle le pape François parce qu’elle a compris, dès le premier regard du Seigneur posé sur elle, ce qu’Il était et ce qu’Il voulait dire et transmettre au monde. Marie-Madeleine est allée témoigner et annoncer l’Évangile jusque sur les côtes de Provence, là où la France eut l’honneur de protéger ses derniers jours et son sépulcre jusqu’à aujourd’hui.

Tout comme sainte Marie Madeleine, la bienheureuse Pauline Jaricot est une rescapée du Christ. Comme nous tous finalement. Ce dont Il l’a sauvée, c’est la vanité et l’orgueil. On connait l’histoire de Pauline qui, à 17 ans, entend l’abbé Wurtz prêcher sur la vanité. Dans la voix de l’abbé, c’est le Seigneur lui-même qui exhorte ses fidèles à transformer de nouveau leur cœur dans son appel inlassable pour que nous nous convertissions et que nous nous repentions.

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 Pauline Jaricot a donné toute sa vie pour répandre la bonne odeur de l’Évangile autour d’elle sans chercher à falsifier la vérité. Que ce soit pour les ouvriers, pour les missionnaires ou pour toutes les personnes qui venaient la voir pour parler, Pauline n’avait d’autre volonté que de gagner des âmes au Christ. Elle a passé une large partie de ses journées à côté du Saint Sacrement, proche de Jésus, en attendant de Lui les bonnes inspirations pour mener à bien l’annonce de l’Évangile.

 

Quels sont les liens entre Marie-Madeleine et Pauline ?

Il y a d’abord le désir insatiable de rester à côté du Christ et de s’entretenir avec Lui.

Marie-Madeleine n’a pas quitté une seule fois Jésus pendant sa vie publique jusqu’à l’épreuve de la passion. Pauline s’est tenue à ses côtés jours et nuits devant le Saint Sacrement duquel, disait-elle, elle avait tout appris. Cette proximité indique le véritable chemin des disciples de Jésus qui ne peuvent se tenir loin de celui qu’ils aiment.

C’est cette proximité, cette relation personnelle avec le Christ qui donne toutes les forces nécessaires au travail missionnaire. Pauline Jaricot n’aurait jamais pu traverser cette vie, telle qu’elle l’a vécue, avec toutes ses difficultés sans avoir ce lien “familial” avec Dieu. C’est une invitation pour nous à renforcer notre intimité avec le Seigneur, est-il véritablement notre “ami” au quotidien ?

Il y a ensuite la fidélité à la Croix de notre Seigneur.

Fidélité qui implique également d’accueillir les croix de nos vies avec amour et confiance. Marie-Madeleine a suivi Jésus tout au long de son chemin de croix jusqu’au calvaire et l’a adoré dans son ultime élévation devant les hommes. Elle a vu le sang, les larmes, les cris et les insultes de la foule, les chutes régulières de Jésus sous le poids de nos fautes. Elle a vu également les larmes de Marie, sa mère, qui a dû regarder tout ce mal tomber sur les épaules de Dieu.

Pauline a vécu ses années de souffrances terribles comme son propre chemin de croix. Fidèle à l’invitation de saint Paul « Maintenant je trouve la joie dans les souffrances que je supporte pour vous ; ce qui reste à souffrir des épreuves du Christ dans ma propre chair, je l’accomplis pour son corps qui est l’Église. »

Lorsqu’elle entreprit son dernier voyage pour aller avec Maria Dubouis de maisons en maisons demander de l’argent, elle écrit : « Je vis ces étapes comme des stations du chemin de Croix. » Elle ne mange pas avant d’avoir reçu l’eucharistie, consciente du fait que la Sainte Messe la rend contemporaine de la Croix. Pauline s’est tenue au pied de la Croix toute sa vie, avec Marie-Madeleine, Jean et la très Sainte Vierge Marie à qui elle avait consacré toute sa vie.

Il y a enfin le zèle pour témoigner de la charité de Dieu pour les hommes.

Cette année, le thème de la semaine missionnaire reprend les Actes des Apôtres :  « Vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. » Marie-Madeleine s’est empressée d’aller annoncer aux apôtres la résurrection de Jésus puis elle s’est engagée dans un grand voyage pour partir annoncer la Bonne Nouvelle, c’est ainsi qu’elle est arrivée sur les côtes de Provence, réfugiée en prière dans le massif de Sainte-Baume.

Pauline Jaricot, nous l’avons dit, a dépensé toutes ses forces et ses moyens financiers pour que l’Évangile soit connu, aimé et respecté dans Lyon (sa Jérusalem), dans toute la France (sa Judée et sa Samarie) et jusqu’aux extrémités de la Terre. Aujourd’hui, beaucoup de communautés catholiques dans le monde sont reconnaissantes de l’œuvre de Pauline qui continue encore à soutenir l’effort missionnaire de l’Église.

En ce jour d’anniversaire, prions pour que nous puissions poursuivre le travail engagé par les chrétiens depuis les premiers temps. Prions pour que nous ayons le courage d’annoncer le Christ, de protéger les plus faibles et de préparer un monde dans lequel Jésus trouvera la foi à son retour dans la gloire.

Sainte Marie-Madeleine, priez pour nous.
Bienheureuse Pauline Jaricot, priez pour nous.

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