L’invitation qui nous est faite aujourd’hui : «Suivre le Christ au désert » est un appel à la réconciliation. Nous devons nous laisser réconcilier par le Seigneur qui nous offre cette chance de paix intérieure à trouver sur le chemin de la vérité avec nous-mêmes, avec nos frères et sœurs. Ainsi nous serons guidés par l’espérance en cette année jubilaire. Pour cela, il faut rencontrer Dieu à la manière de la syro-phénicienne (St Marc, 7,24-30) qui sait se contenter des miettes laissées sous la table par les petits enfants. Il nous faut aussi écouter notre Seigneur et lui parler dans le silence du désert qui est pour nous une chapelle, notre chambre où nous pouvons contempler le Christ en croix. Il faut également partager, car avec le jeûne et la prière, l’aumône est le troisième pilier du carême. Il ne s’agit pas simplement de solidarité ou de philanthropie, le partage du carême est un acte discret d’amour de Dieu. C’est une occasion de s’oublier aux yeux des hommes pour se glorifier aux yeux de Dieu – «quand tu fais l’aumône , que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite». Profitons de la grâce du carême qui nous offre de faire du bien à Dieu :
Amen, je vous le dis, chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. (Mt 25,40)