16 Juil 2024

[Colombie] Centenaire du Ier Congrès missionnaire national et centenaire du premier !

13e Congrès missionnaire national - Colombie 2024

Organisé par les Œuvres Pontificales Missionnaires et la Conférence épiscopale de Colombie, le XIIIe Congrès missionnaire national s’est achevé le 8 juillet 2024 à Bogota.

C’est le moment de rendre grâce à notre Dieu miséricordieux, d’écouter à nouveau l’appel à la mission en notre temps et d’y répondre avec générosité, courage et créativité.

C’est ainsi que le Cardinal Tagle, Propréfet de la Section pour la première évangélisation et les nouvelles Églises particulières du Dicastère pour l’Évangélisation, s’est exprimé lors de son ouverture. Le cardinal a tenu à souligner l’importance de cet événement, qui commémore le centenaire du premier congrès missionnaire national au monde, qui s’est tenu en Colombie en 1924.

Se référant à la devise du Congrès « Vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » (Actes 1,8), le cardinal, dans son discours « La Missio ad gentes dans l’Église locale », s’est concentré sur la notion de disciple-missionnaire, soulignant que la mission chrétienne est une réalité dynamique qui implique un mouvement et une sortie vers des peuples et des lieux différents.

Aller à Jésus, rester avec Jésus et aller vers les autres pour partager Jésus. C’est un mouvement continu. C’est ce qui rend le christianisme dynamique et passionnant. On reste constamment et on se déplace toujours.

a déclaré Le cardinal philippin aux mille participants et plus réunis à la Pontificia Universidad Javeriana dans la capitale.

Dans de nombreuses cultures, la vie est souvent décrite comme un pèlerinage. Chaque personne marche, tombe, se relève, court, rampe, tourne à gauche ou à droite ou fait demi-tour pour atteindre une destination. Certains abandonnent et cessent d’avancer. Mais personne ne part seul en pèlerinage. (…) Nous marchons sur les chemins parcourus par les générations précédentes. Nous créons de nouveaux chemins avec les personnes de notre génération. Nos empreintes d’aujourd’hui sont notre héritage pour les pèlerins de demain. Un pèlerinage est synonyme d’espoir. Sans espoir, il n’y a pas de pèlerinage, seulement un mouvement sans but.

a poursuivi le Pro-préfet dans son discours, en partant de l’idée que nous sommes tous des pèlerins dans cette vie et que l’évangélisation se déroule dans le contexte de ce pèlerinage partagé. Nous marchons sur les chemins parcourus par les générations précédentes.

Chaque chrétien est appelé à participer à la mission d’évangélisation, non pas en tant que professionnel formé, mais en tant que personne qui partage la bonne nouvelle de manière naturelle. L’évangélisation doit être un prolongement de l’expérience personnelle de transformation », a souligné le Cardinal Tagle. Selon le Pape François, tous les chrétiens sont appelés à s’engager activement dans l’évangélisation. En outre, le dialogue ordinaire peut être compris comme une rencontre missionnaire. Partager la bonne nouvelle de l’Évangile n’exige pas une formation poussée, mais la volonté de raconter ce que l’on a expérimenté et vécu.

Il a fait une réflexion distincte sur l’inculturation de l’Évangile, rappelant que « la grâce présuppose la culture, et le don de Dieu se fait chair dans la culture de ceux qui l’accueillent » (EG 115). Toute culture a le potentiel d’enrichir l’évangélisation si elle est ouverte à la transformation et à la communion avec d’autres cultures.
En outre, en conclusion de son discours, le cardinal a présenté plusieurs exemples de cultures avec lesquelles l’Église doit interagir :

Tout d’abord, les cultures des peuples autochtones dans diverses parties du monde. Leur sens de la communauté et de l’harmonie avec la création est nécessaire pour purifier la culture dominante de l’individualisme, du consumérisme et du gaspillage. Deuxièmement, depuis le Synode des jeunes de 2018, nous rencontrons les cultures des jeunes d’aujourd’hui avec lesquels l’Église doit cheminer et apprendre. Les cultures des jeunes révèlent les cultures changeantes des familles à notre époque contemporaine. Troisièmement, comment pouvons-nous ignorer la culture générée par la révolution numérique, avec l’internet partout, des capteurs toujours plus petits et plus puissants, l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique ? …En entrant dans la culture de l’intelligence artificielle, l’évangélisation pourrait prendre la forme de l’éveil d’autres formes d’intelligence. Quatrièmement, j’attire l’attention sur la culture des personnes handicapées et des personnes ayant des capacités différentes. Pour communiquer avec elles, il faut apprendre une nouvelle langue et développer une sensibilité. Cinquièmement, il y a le pèlerinage dramatique appelé migration forcée, un sujet qui tient à cœur au Pape François.

Source : Agence Fides 9/7/2024

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