19 Juil 2022

Il y a un an, au Soudan du Sud, deux sœurs assassinées

Sœur Mary Daniel, l’ancienne supérieure générale de SHS, directrice de l’école primaire Usratuna à Juba, et Sœur Regina, tutrice et administratrice du Catholic Health Training Institute (CHTI) dans le diocèse de Wau au Sud-Soudan, rentraient à Juba après les célébrations du centenaire de la foi catholique dans le diocèse de Torit au Sud-Soudan.

« Les deux sœurs faisaient partie des 12 passagers d’un bus qui retournait à Juba après la célébration du centenaire de la paroisse catholique de Loa, dédiée à Notre-Dame de l’Assomption », explique Sœur Alice Jurugo Drajea.

Le bus, qui avait quitté la paroisse vers 7h30 le 17 août, roulait depuis une petite   heure lorsqu’il est tombé dans une embuscade d’hommes armés qui ont ouvert le feu. Suspectant que les passagers masculins seraient les premières cibles des hommes armés, sœur Drajea et le chauffeur du bus leur ont ordonné de descendre.

Quatre sœurs ont également tenté de s’enfuir tandis que trois sœurs âgées sont restées dans le bus. Selon la Supérieure de SHS : « Les hommes armés avaient l’intention de brûler les trois sœurs dans le bus. Dieu merci, ils n’avaient ni briquet ni essence pour allumer le feu ».

Alors que les passagers masculins ont fui dans la brousse avec les quatre sœurs, les hommes armés ont suivi et ont tiré sur deux des sœurs, à savoir, sœur Mary Daniel Abut et sœur Regina Roba.

Le Pape a exprimé l’espoir que le sacrifice des deux sœurs catholiques fasse avancer la cause de la paix, de la réconciliation et de la sécurité dans la région et a imploré Dieu pour leur repos éternel et le réconfort de ceux qui pleurent leur perte.

L’évêque Hiiboro ajoute que les religieuses ont été « peut-être la lumière qui a guidé la présentation d’une défense cohérente de la vie religieuse et des principes catholiques et l’application de ces principes aux questions d’importance publique ».

Portons dans nos prières tous les missionnaires qui risquent leur vie pour annoncer la Bonne Nouvelle.

Aujourd’hui, la chute des ressources humanitaires menace ce peuple en état de détresse depuis les inondations de 2020. Depuis deux ans, les arbres sont dans l’eau et meurent. Le sorgho et le maïs ne peuvent plus être cultivés et les Soudanais manquent de nourriture. Les herbes utilisées pour construire les toits des tukuls (huttes) ont été emportées par l’eau. Or, la réallocation massive de ressources à la crise ukrainienne arrive au pire moment. Les partenaires caritatifs sont obligés d’établir des priorités et de faire des choix déchirants entre des besoins graves.

SOUDAN DU SUD

Religions: 60,5% chrétiens ;  6,2% musulmans ;  32,9% religions traditionnelles

La loi garantit-elle la liberté religieuse? Oui

Religion d’État ? Non

Diocèses catholiques: Juba, Malakal, Rumbek, Tombura-Yambio, Torit, Wau, Yei

Le Soudan du Sud est durement touché par la famine. De plus en plus de familles cherchent un abri, de la nourriture et des soins dans les hôpitaux catholiques et divers centres de santé. À l’heure actuelle, environ 40 % de la population du pays a besoin d’une aide immédiate. Elle constitue une des plus pauvres du monde. Les prêtres et les sœurs catholiques font ce qu’ils peuvent pour apporter de la nourriture, des soins et des fournitures à ces communautés.

Aidez-les à aider ! >>

Sources : La Croix, Pew Forum, The Arda, Catholic-Hierarchy, Missio.org

 

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