Retrouvez chaque mercredi à 6h44 dans la Matinale RCF, la chronique des OPM par Romaric Bexon, qui nous partage, une actualité de la mission ou le portrait d’un missionnaire d’aujourd’hui.
Chronique du 8 janvier 2025
L’Église est souvent perçue comme un bastion de tradition et de conservatisme. Elle peut cependant s’avérer être un acteur clé du développement, alliant modernité et valeurs spirituelles. Paradoxalement, c’est en restant fidèle à ses racines qu’elle contribue à l’édification d’un avenir meilleur.
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Transcription
Pierre-Hugues Dubois :
Ce matin, Romaric Bexon, vous revenez sur une déclaration du président zambien lors d’une rencontre avec le Nonce apostolique à Lusaka !
Romaric Bexon : C’était le 31 décembre dernier. Le président zambien Hakainde Hichilema rencontrait Mgr Gianluca Perici, nonce apostolique en Zambie, c’est-à-dire ambassadeur du Saint-Siège. A priori, ce genre de rencontre diplomatique est tout à fait ordinaire. Toutefois, le président Hichilema a souhaité honorer la contribution de l’Eglise catholique dans le développement du pays. Dans son discours au Nonce, il a insisté sur le fait que le travail de l’Eglise allait dans le sens des objectifs du gouvernement en matière d’allégement de la dette, et que cette collaboration avec les organismes religieux était fondamentale pour garantir le bien-être des citoyens zambiens.
Pierre-Hugues Dubois : quels sont les projets soutenus par l’Eglise en Zambie ?
Romaric Bexon: Comme dans beaucoup d’autres pays, l’Eglise catholique est un acteur majeur des domaines comme l’action sociale, l’éducation ou encore la santé. Dans les différents diocèses, de nombreuses communautés religieuses sont responsables de dispensaires, d’hôpitaux, de programmes d’alimentation, d’écoles ou d’universités. Ce sont tout autant de programmes qui contribuent tant au développement des pays qu’à l’épanouissement des nouvelles générations. A titre d’exemple, en Zambie les Œuvres Pontificales Missionnaires ont soutenu un certain nombre de constructions de puits dans les écoles, pour donner aux écoliers un approvisionnement en eau potable. Mais l’Eglise n’est pas uniquement une organisation humanitaire. La transmission de la foi a aussi une grande importance dans les projets soutenus par les OPM, avec la formation d’agents pastoraux, de catéchistes, ou de contribution aux frais de fonctionnement des diocèses.
Pierre-Hugues Dubois : comment cette aide est-elle rendue possible ? Comment les diocèses se procurent-ils les moyens de cette action auprès des plus pauvres ?
Romaric Bexon : Tout d’abord il faut saluer le travail des missionnaires laïcs, prêtres, des religieux ou des religieuses. C’est dans leur témoignage de charité que la transmission de la foi prend son sens. Mais il ne faut pas oublier la générosité des chrétiens du monde entier, qui soutiennent le travail des missionnaires par leurs offrandes et leurs prières. C’est notamment grâce au fonds mondial de solidarité des Œuvres Pontificales Missionnaires que des contributions des chrétiens de tous les pays prennent part à l’évangélisation dans les pays de mission. Ces fonds sont collectés un peu partout, notamment pendant la Semaine Missionnaire Mondiale en octobre, ou bien lors de la journée de l’Enfance missionnaire le jour de l’Epiphanie. Ils sont ensuite reversés aux diocèses les plus pauvres. Cela dure depuis que la première des OPM a été fondée il y a plus de 200 ans par la Bienheureuse Pauline Jaricot, que l’Eglise universelle fêtera demain, le 9 janvier !
Pierre-Hugues Dubois : Merci Romaric Bexon ! Nous nous reverrons la semaine prochaine ! En attendant, pour plus d’informations sur les Œuvres Pontificales Missionnaires, rendez-vous sur opm-France.org !
