Ces prix, intitulés « Bienheureuse Pauline Jaricot » et « Bienheureux Paolo Manna », leur ont été décernés à Madrid lors du dimanche missionnaire mondial en raison de leur témoignage de foi durant leur détention, mais aussi de leur désir de retourner en mission.
Pier Luigi Maccalli a dédié ce prix aux populations de Bomoanga et du Niger. Le missionnaire italien avait subi deux ans de captivité au Mali, aux côtés de Sophie Petronin. Deux années qu’il avait vécues comme un temps “de grand silence, de purification, de retour aux origines et à l’essentiel”, comme il l’évoquait à son retour de captivité.
Le désert a été un temps de grand silence, de purification, de retour aux origines et à l’essentiel. C’était l’occasion de revoir le film de ma vie qui entre maintenant dans le troisième âge. Nombreuses sont les questions que je me suis posées et j’ai crié avec ardeur et plainte à Dieu : où es-tu ? Pourquoi m’as-tu abandonné? Jusqu’à quand Seigneur ? Je savais et je sais qu’Il existe mais je sais que Dieu se voit de dos. Maintenant que je suis libre, de retour chez moi, je commence à comprendre.
Sœur Gloria avait été détenue au Mali pendant 4 ans et 8 mois par un groupe djihadiste affilié à Al-Qaïda. Se référant à sa captivité, peu de temps après sa libération, elle a déclaré qu’elle ne s’était jamais sentie abandonnée par Dieu.
Je veux remercier Dieu, qui m’a donné l’opportunité de naître de nouveau et de retourner à la mission.
Cette missionnaire, dont la vocation est née dans un groupe d’Enfance Missionnaire de son village, a expliqué que pour elle, là où elle a le plus clairement vu la présence de Dieu, c’est sur la croix, car « il n’y a pas de croix sans le Christ ».
Elle a remercié le réseau mondial des OPM qui valorise le travail et la sainteté de tant de missionnaires tout en fournissant une aide concrète : « Grâce aux OPM, nous pouvons donner un biberon à chaque enfant de notre orphelinat au Mali et nous bénéficions d’une salle à manger. »
Les OPM ont également voulu récompenser Ana Álvarez de Lara, ancienne présidente de Manos Unidas et Misión América, qui a consacré sa vie professionnelle aux missionnaires. Reconnaissante de partager un prix avec les missionnaires, elle a expliqué qu’elle était une personne ordinaire, honorée de pouvoir travailler pour eux.
Je me considère comme un missionnaire de loin, nous les aidons du mieux que nous pouvons pour qu’ils puissent continuer à faire leur travail dans les meilleures conditions possibles. Nous devons continuer d’aider les missionnaires : ils ont besoin de notre temps, de notre soutien financier, de notre prière.
Álvarez de Lara a remercié les institutions dont elle a été présidente – et leurs équipes – de lui avoir tant appris et les a encouragées à participer au dimanche des missions.