7 Jan 2021

Père Alain Dabire, prêtre étudiant, "uni à l'Eglise universelle"

Pour quelle raison êtes-vous venu en France ? 

Je suis arrivé en août 2018, avec l’accord de mon évêque, pour étudier à la Catho de Lille le management des organisations sanitaires et médico-sociales. J’ai soutenu mon Master en septembre dernier et je continue à étudier les ressources humaines à l’IAE. Je ne sais pas quand je retournerai au Burkina. Là-bas, je pourrai assurer la gestion des structures de santé du diocèse.

Je suis aussi au service de la paroisse de Wambrechies pour célébrer la messe dominicale, accompagner les couples qui se préparent au mariage et les parents qui demandent le baptême pour leur enfant.

Comment vous êtes-vous adapté à la France ?

Je me suis facilement acclimaté car j’étais déjà venu à plusieurs reprises en France, et en Europe. De plus, j’ai été bien préparé avant d’arriver, sur le plan psychologique et aussi matériel, pour apprendre à cuisiner la nourriture française par exemple !

Quels contacts gardez-vous avec votre pays ?

J’ai pu y revenir une seule fois, en urgence, pour enterrer mon père. Je suis très reconnaissant au diocèse de m’avoir permis de le faire. Je garde des contacts, principalement par téléphone, avec mes frères et sœurs. Mais je ne souffre pas de cette distance. J’ai passé 14 ans au petit puis au grand séminaire en Afrique, en pensionnat. Je suis habitué à l’éloignement.

Quelle différence avec la vie de l’Eglise au Burkina ?

Je rencontre des personnes qui ont une grande foi parmi ceux qui préparent leur mariage ou le baptême de leur enfant. Mais je suis surpris et déçu de voir que certains le font uniquement par tradition, alors qu’ils ne croient en rien. J’apprends à les accueillir. Au Burkina, les catholiques sont une minorité, le pays étant majoritairement musulman. Quand quelqu’un demande le baptême pour son enfant, il s’engage à l’accompagner vers les autres sacrements, Eucharistie et confirmation. L’Eglise est jeune dans mon pays, elle a seulement 150 ans. Là-bas, on refuserait de baptiser ou de marier uniquement par tradition.

Quelles sont les joies et les difficultés que vous rencontrez ? 

Les seules petites difficultés que je rencontre sont à l’Université, à cause du décalage d’âge et de culture avec les étudiants.

Ce que j’apprécie depuis que je suis ici, c’est la simplicité des rapports. Quand il y a un problème, on n’a pas peur d’en parler, et cela enrichit les relations.

Je remercie aussi Mgr Ulrich, le père Cazin, les sœurs Bernardines de la Cessoie, qui m’ont chaleureusement accueilli dans le diocèse. Ils ont toujours été à mon écoute pour m’accompagner dans mes choix. Ici, je me sens uni à l’Eglise universelle, dans une même humanité. Je suis très touché par la marque de confiance que l’évêque m’a accordée en me nommant en novembre 2020 membre du conseil presbytéral. Nous sommes, avec tous les prêtres, en communion malgré nos différences de race, de culture et de milieu social.

Source : Diocèse de Lille

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